Une fois que l’on a décollé, dans quelle direction aller ? Comment savoir où on se trouve quand on vole au-dessus des nuages ? Aller vite c’est bien, mais se rendre à l’endroit prévu, c’est encore mieux !

au-dessus-des-nuages

Depuis les débuts de l’aviation, l’objectif a été de se déplacer. Des techniques les plus élémentaires aux technologies de pointe, l’aviation commerciale a eu une influence considérable dans l’évolution de la navigation aérienne.

On distingue deux « régimes de vol », c’est à dire deux manières différentes de définir la trajectoire et de piloter un avion :

 

→ Le vol à vue :

C’est le principe de base qui permet de piloter un avion et de se diriger : pour savoir où on est et où aller, on regarde tout simplement à l’extérieur ! Il y a par conséquent une condition nécessaire pour voler à vue : être capable de voir dehors de façon convenable. C’est à dire qu’on ne peut, par exemple, pas voler dans les nuages…

Les règles de vol à vue sont dites VFR (de l’anglais Visual Flight Rules)

Pour se déplacer en vol à vue, la méthode la plus simple consiste à s’orienter par rapport à des repères visibles au sol et à les identifier sur une carte : voies ferrée, fleuves, forêts, lacs, villes et villages sont autant de moyens de savoir où on se trouve.

lac-du-bourget

Une autre méthode consiste à suivre une direction pendant un certain temps jusqu’à arriver à l’endroit voulu. Par exemple : « je vole vers l’est durant dix minutes » permet la plupart du temps de se trouver là où on pense être !

Le gros avantage de cette navigation à vue est qu’elle ne nécessite pas d’appareils compliqués à bord de l’avion : une carte, une montre et une boussole suffisent amplement ! C’est aujourd’hui encore la méthode la plus répandue en aviation légère.

 

→ Le vol aux instruments :

Mais les exploitants d’avions de ligne ne peuvent pas se permettre d’annuler un vol au prétexte qu’il y a des nuages ou que le visibilité n’est pas suffisante. L’aviation commerciale est ainsi à l’origine d’un nouveau « régime de vol » : le vol aux instruments.

Le vol aux instruments permet de piloter un avion sans voir à l’extérieur et de se diriger grâce aux systèmes embarqués à bord ainsi qu’à des aides extérieures.

Les règles de vol aux instruments sont dites IFR (de l’anglais Instrument Flight Rules)

Les instruments : différents instruments permettent de se repérer dans l’espace dont le plus important est l’horizon artificiel. Celui de la photo ci-dessous est installé dans un Fouga Magister, ancien avion de la Patrouille de France.

Horizon-artificiel

Le fonctionnement d’un horizon artificiel et des autres instruments est abordé ici : description d’un appareil léger.

Les balises au sol sont des installations électriques surmontées d’une ou plusieurs antennes à l’usage exclusif de la navigation aérienne. En France, ces balises sont implantées un peu partout sur le territoire et permettent de définir un réseau de « routes aériennes » appelées airways.

airways

D’autres systèmes de plus en plus précis sont venus compléter ce dispositif au fur et à mesure des années : les centrales inertielles par exemple permettent de connaître avec précision la position de l’avion par rapport à son point de départ.

Aujourd’hui, c’est le GPS qui prend de plus en plus d’importance grâce à de nombreux avantages : il s’agit d’un moyen de s’affranchir des balises au sol avec des récepteurs peu coûteux et donc de raccourcir les routes et qui permet de plus d’atterrir par mauvais temps.